La Tour Saint-Jacques
L'enceinte du XIVe siècle était défendue par 7 tours carrées, des tourelles demi-rondes et s'ouvrait par 5 portes et 1 poterne.
- 04 90 79 02 74
Description
Une ville fortifiée. Depuis la fin du XIIe siècle, la ville de Pertuis possède un "barri" ou mur d'enceinte. Au milieu du XIVe siècle, les Grandes Compagnies (1) se font menaçantes en Provence. En 1356, Pertuis est prise sans coup férir par une bande de soldats démobilisés, les "Truchins" (2), conduite par Arnaud de Cervole, dit "l'Archiprêtre". Quatre ans plus tard, Guillaume Roger de Beaufort, seigneur de Pertuis entreprend la reconstruction et l'agrandissement des fortifications. Les travaux financés par des taxes supplémentaires instaurées par le Conseil de ville, durent jusqu'en 1381. L'une des 7 tours : la tour Saint-Jacques. Cette tour était aussi appelée tour du Niais (3), bien que ce nom soit peut-être celui de la tour demi-ronde, située tout près, au-delà de la rue Basse. Ouverte à la gorge, c'est-à-dire vers l'intérieur de la ville, elle abrite deux salles voutées en berceau commandant trois meurtrières. L'étage s'ouvre sur le chemin de ronde en surplomb dont on voit encore les vestiges. La tour est surmontée d'une plate-forme, protégée par un crénelage sur mâchicoulis à encorbellements multiples. Au début du XXe siècle, elle était encore couronnée de tous ses créneaux et merlons percés d'archères. Témoin le mieux préservé des anciennes fortifications, elle a été restaurée en 1978. "Pertuis semait des haricots". Ainsi débute le conte de Paul Arène, poète provençal, "Les haricots de Pitalugue", dont le héros habite une maisonnette près du Portail-des-chiens. Tout près de la tour Saint-Jacques, ce portail ou poterne, était une simple porte piétonne au débouché de la rue Basse. La fable rappelle l'importance de la culture des haricots dans notre terroir au XIXe siècle : "car Pertuis a cette prétention, quasi justifiée d'ailleurs, de fournir de haricots la France entière". 5 avril 1930, la tour est inscrite Monument Historique. (1) Soldats mercenaires licenciés à la fin de la guerre de Cent ans. (2) Du gascon truca : se battre. (3) Nais : lieu où l'on rouissait le chanvre.